Candidature

Candidatures : mythes et idées reçues

De nombreux mythes et idées reçues entourent le processus de candidature. Dans cet article, nous vous apportons quelques éclaircissements sur les postulations et vous aidons à distinguer le vrai du faux. Nous cassons également les mythes les plus répandus, qui sont malheureusement encore présentés comme des vérités.

Mythe : les changements fréquents d’emploi sont mal vus

Bien qu’elle soit obsolète à l’heure où les CDD deviennent de plus en plus courants, cette idée reçue reste très répandue parmi les candidats. La réalité est pourtant toute autre : selon les secteurs, les entreprises apprécient le fait qu’un candidat ait acquis de l’expérience dans divers domaines, dans la limite du raisonnable.

Si vous avez quitté un précédent poste pour des « raisons personnelles », vous ne serez pas pénalisé si vous pouvez justifier votre départ. Bien au contraire : il est aujourd’hui accepté qu’un employé quitte une entreprise après peu de temps s’il se rend compte que sa culture ne lui correspond pas.

Mythe : personne ne veut des candidats plus âgés

Plus coûteux, plus lents, plus rigides, plus réticents à se former… Voici quelques croyances qui circulent sur les employés d’un certain âge. Mais qu’en est-il vraiment ? En réalité, les entreprises qui manquent de main d’œuvre ne peuvent pas se permettre de renoncer à des candidats formés et expérimentés. De plus, les employés plus âgés peuvent mettre à contribution leur savoir-faire et leur fiabilité.

Mythe : il faut satisfaire toutes les exigences de l’offre d’emploi

Cette idée reçue n’est qu’à moitié vraie. En réalité, vous pouvez tenter votre chance si vous remplissez au moins 70 % des critères de sélection : vous pourrez expliquer dans votre lettre de motivation comment vos connaissances et vos compétences vous permettront de compenser les 30 % restants. Les listes d’exigences qui figurent dans les offres d’emploi sont souvent trop longues, et peu de distinctions sont faites entre les compétences vraiment indispensables et celles qui peuvent être acquises en cours d’emploi.

Mythe : les erreurs de forme sont éliminatoires

Beaucoup de coaches en carrière mentionnent l’existence d’erreurs éliminatoires, qui peuvent faire échouer une candidature. Parmi ces erreurs, on retrouve notamment les fautes de forme, comme les coquilles, les signatures manquantes, les polices d’écriture trop fantaisistes, trop grandes ou trop petites. Si ces candidatures sont rejetées, neuf fois sur dix, ce n’est pas uniquement à cause de telles fautes.

Toutefois, une relecture attentive est indispensable avant l’envoi de votre candidature ! Les erreurs graves comme les fautes d’orthographe grossières, les copiés-collés incohérents ou les CV incomplets risquent de faire échouer votre candidature.

Mythe : il n’y a que dans les grandes entreprises qu’on peut faire carrière

Comme les grandes entreprises ont plus de moyens, elles peuvent naturellement proposer davantage de possibilités à leurs collaborateurs. En revanche, les tâches de chaque poste y sont plus spécialisées, contrairement aux emplois dans les PME dont le cahier des charges peut être plus plus complexe ou plus varié. De plus, après vos premiers pas dans une telle entreprise, vous serez petit à petit impliqué dans plus de processus et interagirez avec plus de départements.

Par conséquent, vous pourrez enrichir votre bagage professionnel plus rapidement que dans une grande entreprise, tout en travaillant dans un environnement convivial. Dans une grande entreprise, vous serez plus anonyme et travaillerez sur des tâches bien définies, mais vous aurez plus de possibilités de formation et plus de chances d’être promu.

Mythe : la lettre de motivation est le document le plus important dans une candidature

Même si une lettre de motivation adaptée à une offre bien spécifique est une pièce importante dans une candidature, environ 90 % des recruteurs regardent avant tout le CV. Ils ne sont que 60 % à regarder les diplômes et les lettres de motivation, et la tendance est à la baisse. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que le CV soit devenu la pièce maîtresse des candidatures.

Mythe : le CV doit être aussi court que possible

Votre CV devrait résumer toutes les informations sur votre vie professionnelle de manière claire et lisible, afin que les recruteurs puissent mieux vous connaître en un coup d’œil. Ne vous focalisez pas trop sur le nombre de pages, cherchez plutôt à intégrer à votre CV toutes les informations importantes, comme par exemple les compétences acquises en cours d’emploi ou les connaissances obtenues durant votre formation. Même si vous êtes un jeune diplômé, votre CV peut faire plus d’une page.

Nous vous recommandons d’utiliser des tableaux, des listes à puces et des mots-clés pour plus de lisibilité. De plus, chaque emploi que vous citez devrait être accompagné d’une description de vos activités et des compétences que vous avez acquises. Ces informations sont très importantes pour les recruteurs.

Trois pages devraient être bien suffisantes pour votre CV. Si vous disposez d’une riche expérience professionnelle, vous pouvez aussi regrouper les différents postes que vous avez eu dans une entreprise sous une même catégorie, ou même rassembler différentes entreprises et décrire vos tâches et vos réussites lors de votre activité auprès d’elles.

Mythe : il faut cacher les trous du CV

Même si les trous dans votre CV peuvent éveiller les pires soupçons à votre sujet,  il ne sert à rien de les cacher, de les enjoliver ou de mentir à leur sujet : les recruteurs chevronnés s’en rendront compte tout de suite.

Après tout, les trous dans votre CV ne sont pas nécessairement des handicaps si vous arrivez à les tourner à votre avantage : si vous avez par exemple abandonné vos études, vous pouvez tout de même mettre en avant les connaissances que vous avez acquises et vous distinguer ainsi des autres candidats.

Si, après un licenciement ou une démission, vous êtes resté sans emploi pendant un certain temps, profitez au mieux de votre temps libre, par exemple en suivant une formation continue, un séminaire ou un cours de langue, en effectuant un stage, en travaillant à temps partiel ou en faisant du bénévolat.