Entretien : CV vidéo, pour capter l’attention et décrocher des entretiens

Chez jobup.ch, nous organisons régulièrement des webinaires pour offrir des outils concrets aux chercheurs d’emploi. Vous pouvez retrouver ici un aperçu des webinaires à venir et passés. Lors de notre dernier webinaire nous avons exploré un sujet devenu incontournable : l’usage de la vidéo dans les candidatures.

Pour en parler, nous avons accueilli Emmanuel Bichet, juriste, diplomate, et fondateur de l’application CVD, une solution innovante et gratuite pour créer facilement une vidéo avec l’IA et l’ajouter à votre CV. Vous pouvez (re)voir le webinaire en intégralité ici.

1. Pourquoi utiliser la vidéo dans une candidature aujourd’hui ?

Parce que le temps d’attention d’un recruteur est court – environ 6 secondes sur un CV. Avec une vidéo, ce temps est triplé et vous créez un lien personnel avec le recruteur. Plus qu’une simple présentation, la vidéo permet de capter l’attention, d’humaniser sa candidature et surtout de se différencier. Elle permet de faire ressentir des éléments qu’un PDF ne pourra jamais transmettre : l’énergie, les valeurs, la motivation.

2. Est-ce que tout le monde devrait faire une vidéo, peu importe son métier ?

Absolument. Bien sûr, pour les métiers liés à la communication ou à la vente, c’est un atout évident. Mais même un garagiste ou un technicien est en relation avec d’autres personnes. La vidéo n’est pas une question de secteur, mais de lien humain. Elle montre votre capacité à interagir, votre posture, vos soft skills. Dans un marché où la personnalité compte autant que les compétences, elle peut vraiment faire la différence.

3. Justement, qu’est-ce que les soft skills et pourquoi sont-ils si importants ?

Les soft skills sont vos compétences comportementales et relationnelles : capacité à communiquer, à gérer le stress, à travailler en équipe… Ce sont ces compétences qui ressortent le plus dans une vidéo. Aujourd’hui, les recruteurs attachent une grande importance à ces qualités humaines, car elles garantissent l’engagement et l’adéquation culturelle avec l’entreprise.

4. Quels sont les principaux freins à l’ajout d’une vidéo à un CV ?

Ils sont nombreux et légitimes : ne pas savoir quoi dire, ne pas se sentir à l’aise devant la caméra, avoir peur de mal faire… Beaucoup pensent aussi que c’est compliqué ou chronophage. C’est pour répondre à ces obstacles que nous avons créé l’application CVD, qui accompagne l’utilisateur à chaque étape : du script au partage de la vidéo.  Ce que nos utilisateurs préfèrent ? Le montage automatique et dynamique de leur vidéo, façon Kombini ou Brut, en quelques minutes.

5. Quelle est la bonne structure d’une vidéo de candidature ?

Elle doit être courte (30 secondes à 1 minute), bien rythmée et percutante. La structure idéale :

• Intro captivante : « Vous cherchez un profil comme le mien, laissez-moi vous expliquer pourquoi. »
• Présentation : vos points forts et votre parcours.
• Un exemple concret, idéalement selon la méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat).
• Clôture engageante : « Si mon profil vous parle, je serais ravi d’en discuter. »

Le tout, avec authenticité et clarté.

6. Que conseillerais-tu à une personne introvertie ou mal à l’aise avec la vidéo ?

De se lancer. Ce n’est pas réservé aux extravertis. Avec de la préparation, quelques essais et les bons outils, tout le monde peut faire une bonne vidéo. L’application CVD intègre un mini cours avec un youtubeur pour être plus à l’aise. L’important est de rester soi-même. Une vidéo simple, posée, sincère peut être aussi impactante qu’une vidéo dynamique. D’ailleurs, beaucoup de nos utilisateurs introvertis se surprennent à aimer l’exercice une fois qu’ils ont osé.

7. Pensez-vous que la vidéo va devenir un standard dans le recrutement ?

Oui, sans aucun doute. La lettre de motivation tend à disparaître, notamment parce qu’elle est souvent générée par l’IA. La vidéo devient le nouveau moyen de montrer sa motivation réelle. Avec la généralisation des smartphones et des outils gratuits comme CVD, nous pensons que d’ici 2030, la majorité des candidatures incluront une vidéo.