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Que faire des trous dans le CV ?

La question des trous dans le CV revient sans cesse, car ces périodes sans travail peuvent affecter votre recherche d’emploi. Il est donc important de les présenter correctement et de bien les expliquer lors de l’entretien d’embauche. Voici nos conseils pour y arriver.

Si on en croit les recruteurs, les temps ont considérablement changé : de nos jours, les CV sont devenus plus personnalisés et la culture dans le monde professionnel s’est beaucoup assouplie.  Quelques courtes pauses, un congé sabbatique ou un temps d’arrêt entre deux emplois sont toujours plus fréquents, et les vides qu’ils laissent dans les CV des candidats sont mieux acceptés, pour autant qu’ils soient justifiés.

Types de trous dans le CV

Avant toute chose, il faut clarifier ce qu’on entend par « trou dans le CV ». Pour les employeurs et les recruteurs, il s’agit d’interruptions dans un parcours professionnel. Si celles-ci font plus de deux mois, il sera certainement nécessaire de les justifier. De plus, les trous dans les CV ne se valent pas tous. Une année de voyage en Australie est plutôt facile à expliquer, mais un arrêt d’une année suite à un burnout l’est beaucoup moins.

Il existe différents types de trous dans un CV : chômage, attente pour une place d’études ou de formation, changement d’emploi entre deux postes, réorientation professionnelle, changement d’études, interruption de formation, année sabbatique, pause pour projets personnels (un long voyage, par exemple), soins à un membre de la famille malade, longue maladie ou congé parental.

Pour que votre CV reste crédible, vous devriez non seulement mentionner ouvertement les périodes où vous êtes resté sans emploi, mais aussi les désigner avec un nom précis que vous aurez choisi après mûre réflexion. De toute manière, vous n’y échapperez pas : vous devrez bien expliquer ces trous tôt ou tard. Prenez donc les devants et faites-le dans votre CV : ainsi, lors de l’entretien d’embauche, vous aurez déjà des arguments tout prêts pour vous justifier.

Changements d’exigences et pénurie de main d’œuvre

Les critères de sélection des employeurs et des recruteurs se fondent non seulement sur les compétences techniques des candidats, mais aussi de plus en plus souvent sur leurs soft skills ou leurs compétences sociales et communicationnelles. Les candidats qui disposent de compétences et de connaissances « inhabituelles » bénéficient d’expériences plus variées et ont ainsi de meilleures chances de décrocher un bon emploi que les candidats au profil plus traditionnel. Il en va de même pour les candidats plus aventureux, qui ont par exemple parcouru le monde sac au dos dans leur jeunesse. Les périodes de tâtonnement, les réorientations professionnelles et les échecs ne sont de nos jours plus des sujets tabous. Le monde du travail est devenu plus flexible, notamment grâce à la demande toujours plus forte de collaborateurs formés.

En effet, les entreprises qui cherchent désespérément des collaborateurs qualifiés sont prêtes à faire des concessions. Par conséquent, si les principales expériences professionnelles qui figurent dans votre CV correspondent globalement au profil recherché, vous ne serez pas pénalisé en tant que candidat par un ou plusieurs trous irréguliers dans votre parcours professionnel.

Arguments pour justifier les trous dans le CV

Les interruptions dans votre parcours professionnel et les trous dans votre CV ne sont pas forcément tous négatifs. Vous n’êtes pas non plus obligé de tous les justifier : vous pouvez omettre les pauses de huit à dix semaines, car il s’agit généralement de périodes entre deux emplois ou d’une réorientation professionnelle. Préparez tout de même une explication crédible au cas où on vous poserait des questions lors de l’entretien d’embauche.

Les périodes d’inactivité plus longues, dues au chômage ou à une maladie, sont toutefois plus problématiques, car elles représentent pour les recruteurs et les employeurs une coupure dans le parcours professionnel. Si vous êtes concerné, optez pour l’honnêteté, tout en restant positif dans vos explications. Les recruteurs remarqueraient vite vos tentatives de dissimulation et c’est votre image qui en pâtirait. Il vaut alors mieux que vous expliquiez les grands trous dans votre CV par une « activité de substitution », par exemple une formation complémentaire.

En ajoutant si possible des preuves écrites de cette activité à votre CV, vous montrez que vous n’êtes pas resté sans rien faire durant la période où vous n’aviez pas d’emploi. Si vous vous êtes consacré à des projets intéressants ou que vous avez contribué à votre développement professionnel, vous passerez pour une personne motivée aux yeux des recruteurs. Vous pouvez ajouter les cours que vous avez suivis dans la catégorie « période de recherche d’emploi » de votre CV, même si ceux-ci appartiennent généralement à la rubrique « formation continue » : vous montrerez ainsi que vous êtes resté actif ou que vous avez préparé votre réorientation professionnelle.

Mais attention : il est inutile d’inventer des formations ou de citer des cours auxquels vous n’avez pas participé. Personne ne vous croira si vous n’avez aucune confirmation de participation, aucun certificat ou aucun résultat d’examen (la preuve la plus convaincante). N’essayez pas de combler les trous de votre CV avec des phrases creuses, voire même des mensonges ! Les recruteurs et les employeurs connaissent très bien le domaine et remarqueraient tout de suite la supercherie.

Enfin, comme les employeurs utilisent toujours plus souvent les réseaux sociaux professionnels pour mieux connaître leurs candidats, n’oubliez pas d’entretenir et de mettre à jour vos profils professionnels régulièrement.

Trous et développement professionnel

Si vous avez été licencié de manière inattendue lors de votre période d’essai et que vous n’avez pas eu le temps de trouver tout de suite un nouvel emploi, vous traversez peut-être une période de chômage de quelques mois. Vous pouvez profiter de ce temps pour vous réorienter professionnellement et suivre une nouvelle formation ou des cours d’informatique, de programmation, d’anglais pour les affaires ou d’économie d’entreprise,

Vous pouvez également travailler à temps partiel, faire du bénévolat ou effectuer un stage, même si ces activités ne sont pas rémunérées. Votre engagement au sein d’une communauté est aussi une preuve de votre activité ! Vous pouvez aussi profiter de ce temps pour décrocher un diplôme, qu’il s’agisse d’un certificat de formateur ou de cariste. Osez les parcours professionnels alternatifs ! Votre futur employeur verra non seulement que vous êtes ambitieux et que vous cherchez sans cesse à vous perfectionner dans votre développement professionnel, mais aussi que vous faites tout pour corriger les mauvaises décisions professionnelles de votre passé.

Trous en raison d’aide à un proche

Les recruteurs voient généralement d’un bon œil une interruption de carrière pour s’occuper d’un proche. Mais malheureusement, vos chances de trouver un emploi diminuent si vous l’avez fait sur une période prolongée : en effet, plus l’interruption ou le congé sabbatique est long, plus il y a de chances que vous ayez perdu le rythme de travail et que les formations que vous avez suivies soient obsolètes (notamment en informatique).

Pour cette raison, vous devriez poursuivre votre formation professionnelle durant la période où vous prenez soin d’un proche. Si ce n’est pas possible à cause de vos responsabilités quotidiennes, vous pouvez suivre des cours à distance ou des webinaires.

Trous en raison de maladie

Si vous avez été malade pendant un certain temps, il faudra également le mentionner dans votre CV pour justifier le vide durant cette période. Vous pouvez rester vague dans vos explications, il n’est pas nécessaire de dire de quelle maladie vous avez souffert. Il est toutefois judicieux de fournir une preuve de votre rétablissement, car lors de l’entretien d’embauche, on vous demandera indirectement si vous vous êtes remis de la maladie et si vous êtes donc en mesure d’accomplir les tâches qui vous seront attribuées.

Conclusion

Un CV « à trous », qu’il s’agisse de petites interruptions, de congés sabbatiques ou de pauses entre deux emplois,  n’est plus un grand problème aujourd’hui. L’important, c’est que vous puissiez bien les expliquer, au plus tard pendant l’entretien d’embauche. Pour ce faire, il faut que vous réfléchissiez déjà au début de votre congé à la manière dont vous pouvez profiter du temps à votre disposition. Enfin, peu importe votre situation, il faut que vous restiez honnête.

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