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Santé mentale au travail : ce qui vous pèse vraiment et pourquoi il est temps d’en parler

Notre enquête menée à l’occasion du Mois de la santé mentale montre que de nombreux·ses employé·e·s se sentent stressé·e·s dans leur vie professionnelle quotidienne, mais qu’il leur est souvent difficile de parler de leur santé mentale. 

Pourquoi cette enquête ? 

La santé mentale nous concerne tou·te·s, que nous soyons membre d’une équipe, cadre ou à la recherche d’un emploi. Pourtant, ce sujet reste tabou dans de nombreuses entreprises. À l’occasion du Mois de la santé mentale, nous avons souhaité savoir ce qui pèse actuellement sur les personnes dans leur travail et dans quelle mesure elles parviennent à en parler.  

Au total, nous avons recueilli les réponses de 653 participant·e·s. Celles-ci offrent un aperçu honnête, parfois inconfortable, mais très important du quotidien émotionnel dans le monde du travail. 

Les principaux facteurs de stress : la charge de travail, l’incertitude… et la culture

🧠 Les résultats sont sans appel : les causes de stress sont surtout psychologiques. Voici les 3 facteurs les plus souvent cités : 

1. 📈 Une charge de travail excessive – 26,2 % 
2. 🧩 Une culture d’équipe malsaine – 23,8 % 
3. 😟 L’incertitude face à la recherche d’emploi – 19 % 

En comparaison avec la Suisse alémanique (jobs.ch), la Suisse romande est un peu moins marquée par la culture d’équipe, mais ressent plus fortement l’impact de l’incertitude et de la surcharge de travail. 

Santé mentale : un sujet encore difficile à aborder

Malgré la charge mentale ressentie, la parole est loin d’être libérée dans beaucoup d’entreprises. 

• 🔇 50,97 % des participant·e·s disent qu’il est difficile ou très difficile de parler de santé mentale au travail. 

• Seul·e·s 33,6 % trouvent le sujet plutôt facile ou très facile à aborder.
  ➡️ En Suisse alémanique, le degré d’ouverture est encore plus faible. 

📌 L’âge a peut-être un impact dans la facilité à aborder le sujet. En effet, les participant·e·s romand·e·s sont en moyenne légèrement plus jeunes que les participant·e·s alémaniques dans notre échantillon. 

En parler avec ses collègues… ou sa hiérarchie ?

Même si parler de santé mentale reste compliqué, l’interlocuteur·rice joue un rôle déterminant. 

• 45,75 % des participant· e· s disent se sentir inconfortables ou très inconfortables à l’idée d’en parler à leurs collègues. 

• Quant aux supérieur·e·s hiérarchiques, 61,3 % des participant·e·s ressentent un malaise à l’idée d’aborder le sujet avec eux. 

👉 En comparaison, les participant·e·s alémaniques sont 68,1 % à affirmer ressentir un inconfort à l’idée d’en parler avec leurs supérieurs. Autrement dit, la barrière reste élevée dans les deux régions. 

Et vous, comment vous sentez-vous vraiment ?

En marge de l’enquête, nous avons proposé un petit test de personnalité visant à établir le niveau de bien-être émotionnel des participant·e·s. Les réponses montrent à quel point les états d’esprit peuvent varier, de l’épuisement au stress en passant par la satisfaction. 

Voici les trois résultats qui sont apparus le plus fréquemment : 

1. « Je me sens vidé·e et épuisé·e. » – 161 personnes 
2. « Je réfléchis trop et je n’arrive pas à déconnecter. » – 158 personnes 
3. « Je suis satisfait·e. » – 158 personnes 

💡 Oui, beaucoup se sentent sous pression. Mais il existe aussi une part importante de personnes qui se sentent alignées et plutôt bien dans leur peau. 

➡️ La santé mentale, c’est aussi reconnaître ce qui va bien – et le préserver.  

À retenir

Le stress au travail est une réalité – mais il reste souvent invisible.
Il est temps de créer des environnements où chacun·e peut s’exprimer et être écouté·e, sans peur ni jugement. 

Car le changement commence souvent par une question simple : « Et toi, comment tu vas vraiment ? » 

💬 Et vous ? 

De quoi auriez-vous besoin pour vous sentir en sécurité et parler plus librement de votre santé mentale au travail ?
Discutez-en avec votre équipe, partagez vos ressentis – chaque geste compte.