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Le travail hybride : une révolution pour le monde professionnel ?

Depuis quelques années, le travail et son organisation connaissent de profondes mutations. Au-delà des différentes crises qui ont accéléré le développement des nouvelles formes d’activité, le travail hybride trouve d’abord son origine dans la mutation des aspirations personnelles. Qu’il provienne d’une volonté des salarié·es ou de leurs responsables à offrir des conditions d’exercices plus favorables, le travail hybride incarne l’une des évolutions notables en matière de gestion de l’activité. À la croisée des chemins entre le télétravail permanent et le présentiel, le travail hybride implique différents lieux physiques dans lesquels sont réalisées les missions professionnelles.

 

Et vous ? Connaissez-vous les répercussions de ce sujet de premier plan ? Quels sont les enjeux qui se cachent derrière la notion de travail hybride ? Que ce soit pour vos perspectives de carrière ou vos aspirations personnelles, découvrons tous les secrets de ce mode d’activité. Cet article nous permettra de considérer la thématique du point de vue des employeur·ses et des entreprises pour qui cela représente un levier pour combler les attentes du personnel et flexibiliser l’activité.

 

Travail hybride : qu’est-ce que cela signifie réellement pour votre carrière ?

 

Si l’on parle parfois de «nouveaux modes d’organisation du travail», il est important de rappeler que le principal facteur qui a participé au développement de ces derniers reste la technologie. En effet, c’est d’abord les perspectives du numérique qui ont offert aux employé·es de pouvoir accéder à des solutions pour travailler à distance.

 

Qu’est-ce que le travail hybride ?

 

De manière formelle, le travail hybride décrit une méthode d’organisation de l’activité qui s’articule dans différents endroits physiques. Si l’on pense en premier lieu au fait d’exercer une partie de son métier à domicile, nous verrons que cela ne représente qu’une partie du travail hybride. Par ailleurs, il est impossible d’évoquer l’accélération du travail hybride sans parler de la pandémie de covid-19. En contraignant les personnes à l’isolement, le contexte sanitaire a poussé les salarié·es et les dirigeant·es à mettre en place des solutions pour garantir la continuité des activités professionnelles. Après plusieurs semaines de tests grandeur nature imposées, certaines entreprises ont initié des modifications dans leurs organisations internes pour flexibiliser l’activité professionnelle.

 

Quels sont les différents lieux de travail hybride ?

 

Bien sûr, le travail hybride se prête mieux à certaines activités qu’à d’autres. Des métiers ne peuvent tout simplement pas être assurés selon cette organisation. La plupart du temps, ce sont les professions du secteur tertiaire qui sont concernées par le travail hybride. Par ailleurs, les premières concernées sont les entreprises dans lesquelles le numérique tenait déjà un rôle prépondérant. Les employé·es se connectent toujours au réseau en place, mais y accèdent à distance. Dans les faits, cette poursuite de l’activité peut avoir lieu depuis différents endroits :

 

  • le bureau «officiel», ou de rattachement (qui est souvent le siège de l’entreprise) ;
  • un bureau occasionnel «flex office», qui rassemble une partie des collaborateur·rices ;
  • le domicile des salarié·es, des bibliothèques, des cafés ;
  • les espaces de coworking et partagés.

 

Les modèles de travail hybrides : plus de liberté ou plus de stress ?

 

À première vue, le travail hybride constitue plusieurs bienfaits pour les employé·es et les entreprises. Mais qu’en est-il réellement ? Est-ce que le travail hybride comporte des risques pour l’équipe ou des menaces pour la poursuite de l’activité.

 

Quels sont les avantages et les inconvénients du travail hybride ?

 

Il n’est pas toujours simple de décrire objectivement les atouts ou les défauts que représentent un mode d’organisation du travail tant ces critères peuvent dépendre de la perception de chacun·e. Néanmoins, côté avantages pour les différentes parties prenantes, il est possible de retenir les quelques aspects :

 

  • des trajets moins fréquents et une fatigue réduite pour les salarié·es ;
  • une facilité à coordonner sa vie personnelle avec plus de latitude ;
  • un modèle sécurisant pour l’organisation par rapport aux solutions intégralement distancielles (télétravail) ;
  • des charges de structure allégées pour les entreprises ;
  • meilleure productivité de la part des équipier·ères ;
  • un sentiment de liberté accru.

 

Au niveau des inconvénients il est possible de noter ces différents points :

 

  • des difficultés d’organisation pour l’employé·e, en termes de temps ou d’espace ;
  • une perte de contrôle direct pour les managers ;
  • une communication alourdie et un peu moins fluide qu’en présentiel ;
  • un esprit d’équipe plus délicat à mettre en place et à entretenir ;
  • un sentiment d’esseulement de la part des salarié·es ;
  • un développement du stress lié à cette solitude.

 

Ces aspects réclament surtout l’acquisition de nouvelles habitudes et la prise de repères pour les différents acteurs. Le plus difficile reste la période de rupture entre une organisation passée et celle nouvellement mise en place.

 

Comment vous préparer au mieux au travail hybride ?

 

Cette période de transition est souvent l’occasion d’échanger avec ses responsables pour que chacun·e définisse ses propres attentes et évoque ses craintes. En mettant en place une solution de travail hybride de manière concertée, vous permettez à toutes les parties prenantes de clarifier leurs positions et leurs objectifs.

 

De la même manière, il est sain d’envisager des points réguliers avec l’intégralité de l’équipe pour partager sur le sujet. Cela aide l’ensemble des collègues à formuler leurs propres difficultés ou les bienfaits apportés par telle ou telle disposition.

 

Évolution de carrière dans le monde hybride : comment s’imposer ?

 

De nombreux·ses candidat·es à l’embauche ou des salarié·es en poste expriment leurs souhaits auprès des entreprises pour exercer dans un mode de travail hybride. Pour ces dernières, cela constitue un levier pour accroître leur attractivité et s’aligner avec les attentes actuelles.

 

Afin de réussir à convaincre votre N+1 d’aller vers des organisations du travail plus flexibles, il est capital que vous mettiez en avant les différents avantages que cela représente pour l’entreprise. Au préalable, il est intéressant de se concerter avec les autres membres de votre service pour que cette requête ait davantage de poids.

 

Équilibre entre vie professionnelle et vie privée et travail hybride : comment trouver l’équilibre parfait ?

 

La part de travail hybride qui est exercée hors des murs de la société est le plus souvent effectuée à domicile. Pour les salarié·es, cela représente un risque d’effacement de la frontière entre la vie privée et la vie professionnelle. Fort heureusement, quelques astuces existent pour vous permettre de vous accomplir au mieux dans ces différentes sphères.

 

Le plus important des conseils reste celui de l’organisation personnelle. Afin que le travail hybride soit pérenne, il doit répondre à des logiques de productivité similaires. Pour cela, il est déterminant de s’astreindre à une stricte gestion de son temps. Le plus simple en la matière est d’être très rigoureux dans la tenue de son agenda et de le suivre de la même façon que si vous étiez au travail. Pauses, découpage en tâches, horaires fixes : de nombreux petits gestes aident à prendre et garder les bonnes habitudes.

 

Travailler depuis la maison, comment faire pour que le travail n’empiète pas (trop) sur la vie des habitants

 

D’une manière générale, le meilleur conseil reste de créer un bureau physique dans lequel accomplir ses tâches professionnelles. Pour ce faire, affecter une pièce complète et isolée au sein du domicile est idéal. L’espace est peut-être restreint chez vous et cette possibilité n’est pas toujours envisageable. Dans ce cas, délimitez une zone dans une pièce commune. Enfin, s’il n’est pas toujours évident de pouvoir disposer de l’espace nécessaire, il est judicieux de trouver un endroit proche de votre habitation pour exercer votre métier. Dans tous les cas, il est capital d’échanger avec les différentes personnes qui partagent votre espace de vie pour que chacun comprenne les enjeux et respecte vos obligations.

 

Modèles de travail hybrides et culture d’entreprise : comment cela s’accorde-t-il ?

 

Pour les cadres et les employé·es, l’une des préoccupations majeures à travers le travail hybride reste l’acquisition et le développement de l’esprit d’équipe. Cette synergie, terreau du sentiment d’appartenance à un collectif, est essentielle pour dépasser les difficultés et stimuler l’activité.

 

Par rapport aux modes de travail en distanciel complet, le travail hybride représente au moins l’avantage de rencontrer physiquement ses collaborateurs de manière périodique. Ainsi, les responsables ou les salarié·es peuvent fixer des jours consacrés à réunir l’équipe afin d’encourager les relations entre collègues. À ce titre, les outils numériques permettent de favoriser l’échange, même quand chacun·e est éloigné·e.

 

L’équipement technique pour le travail hybride : de quoi avez-vous vraiment besoin ?

 

L’ordinateur reste évidemment un impératif pour travailler loin de son bureau principal. Au-delà de cet équipement, il est difficile de se passer des différentes applications de travail collaboratif. En la matière, l’offre se montre pléthorique et le choix entre l’une ou l’autre des solutions dépend de paramètres variés. Suivant les préférences de l’entreprise ou ses contrats de service, vos responsables vous proposeront certainement une solution.

 

Concernant les accessoires indispensables, la caméra et le micro complètent les outils pour un·e travailleur·se hybride. Si les visioconférences ne sont pas toujours agréables pour tous·tes, elles permettent de mieux communiquer, ce qui reste un impératif dans le contexte du travail à distance.

 

Communication dans le modèle hybride : comment rester en contact avec votre équipe ?

 

D’une manière équivalente aux rencontres physiques, il est important que les employé·es et/ou les responsables d’équipes plaident pour des moments d’échange en commun. Bien dosés et à intervalles réguliers, ces instants aident à renforcer les liens entre les différentes parties prenantes.

 

Si ces moments de communication peuvent être axés uniquement sur les préoccupations professionnelles, il peut être intéressant d’y ajouter une dimension « machine à café ». Ces échanges informels sont cruciaux pour abolir le sentiment de solitude et développer la synergie entre les membres.

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